Un processus crédible
- Par BADJANG ba NKEN
- 22 oct. 2018 11:32
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la course à la magistrature suprême. Aujourd’hui, un seul d’entre eux sera déclaré élu président de la République pour les sept prochaines années. Ce sera lors de la séance solennelle de proclamation des résultats du scrutin du 7 octobre dernier. Une grande première pour le Conseil constitutionnel.
Elu de la nation tout entière, le président de la République est bien celui-là qui définit la politique de la Nation, incarne l’unité de celle-ci, nomme aux emplois civils et militaires, entre autres. Aux termes de la loi fondamentale, il est la clé de voûte des institutions républicaines. Entourée d’un prestige et d’une auréole indéniables, cette fonction ne peut susciter que des convoitises.
C’est sans doute pourquoi on a eu droit il y a quelques jours à des joutes piquantes et parfois très passionnées lors de l’examen du contentieux post-électoral par le Conseil constitutionnel. Il y avait d’un côté, ceux qui tenaient à tout prix à faire croire que le processus électoral était vicié, et de l’autre, ceux qui n’ont ménagé aucun effort pour démontrer le contraire, en faisant valoir la thèse de la transparence du processus, d’un bout à l’autre.
Au lendemain de cet exercice qui atteste unanimement de la vitalité de la démocratie camerounaise, il nous est apparu opportun de jeter un regard froid sur le processus qui a conduit à l’élection du président de la République pour le septennat 2018-2025. Et les faits qui se sont imposés à nous sont incontestables. Le processus électoral s’ouvre par les inscriptions sur les listes électorales.
Conformément à la loi électorale en vigueur, elles se tiennent du 1er janvier au 31 août en année non électorale. En année électorale, les inscriptions sont suspendues dès la convocation du corps électoral. Afin que ce processus soit transparent, Elections Cameroon (ELECAM) met sur pied au début de chaque année des commissions chargées de l’établissement et de la révision des listes électorales, ainsi que de l’établissement et de la distribution des cartes électorales. Par soucis de transparence, on retrouve dans ces commissions, outre des représentants d’Elecam et de l’administration, ceux des partis politiques en nombre égal pour chaque formation.
Deuxième niveau où se manifeste la transparence électorale, les commissions locales de vote. Chargées des opérations de vote, elles comprennent en plus des représentants d’Elecam et de l’administration, ceux des partis politiques dûment désignés. En tant que membre de bureau de vote, les représentants des partis politiques vérifient toutes les opérations, participent au dépouillement du vote qui est du reste ouvert au public. Comme chaque membre de la commission locale, ils ont droit à une copie du procès-verbal du déroulement des opérations électorales, de l’ouverture à la clôture des bureaux de vote. Le troisième niveau où la régularité et la transparence des opérations de vote sont palpables ce sont les commissions départementales de supervision.
Présidées par des magistrats, elles ont entre autres pour missions de centraliser et veiller aux opérations de décompte des suffrages effectuées par les commissions locales de vote. Chaque candidat ou parti politique est représenté dans ces co...
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