La digitalisation des services amène plusieurs entreprises à revoir leur structuration, ce qui entraîne des suppressions de postes.
Va-t-on arriver à une situation où des milliers de travailleurs seront mis au chômage parce que les entreprises, ayant basculé au tout digital, n’ont plus de besoin de personnels physiques ? Ce scénario est quelque peu invraisemblable dans l’immédiat, mais avec le temps et la place qu’occupe désormais le numérique, le processus paraît irréversible. Un responsable d’une banque de la place indique d’ailleurs que cette réalité est assez pressante en Europe et aux États-Unis. Selon la même source, la transformation digitale impose des changements à grande échelle du système.
Pour ce qui est du Cameroun, ce processus de dématérialisation des procédures entraîne déjà des effets néfastes, notamment pour le personnel. Il y a deux ans, deux entreprises de transport et logistique situées dans la ville de Douala ont dû remercier une cinquantaine de leurs employés. En 2017, une centaine de travailleurs d’Ecobank a perdu son emploi, dans le cadre de ce que la banque avait expliqué, dans un communiqué, comme« une stratégie visant à réduire l’affluence dans les agences physiques tout en tirant parti des canaux numériques évolutifs pour étendre les services ». Des agences ont également été fermées dans cette mouvance. Plus récemment encore, c’est l’opérateur de téléphonie MTN qui a entamé une suppression de postes, du fait de la nouvelle structuration de l’entreprise. Le processus entamé devrait conduire, à son terme, au licenciement de 10% du personnel. Chez des opérateurs de transfert d’argent aussi, la tendance à la digitalisation a considérablement réduit les effectifs.
En effet, les nouvelles offres de services via I...
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