Projets à financements conjoints : l’équation des fonds de contrepartie

De nombreux projets à ce jour n’ont pas connu une évolution normale du fait d’un défaut des fonds de contrepartie de l’Etat du Cameroun. Il faut donc rectifier le tir et tout part de la mobilisation des fonds. C’est dans cette logique que le ministère des Finances (Minfi) a signé une convention avec la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), fixant les règles générales relatives à la centralisation des fonds de contrepartie de l’Etat du Cameroun dans un compte spécial dénommé « Basket Fund ». Géré par la Caisse autonome d’amortissement, ce compte logé à la Beac va « garantir une meilleure mobilisation de la contrepartie de l’Etat dans la mesure où les ressources seront désormais fongibles », dira le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. C’était au cours d’une concertation qu’il a présidée hier sur l’opérationnalisation de ce nouveau dispositif entre les administrations publiques et les bailleurs de fonds. 
En fait, la procédure jusqu’ici consistait à ouvrir un compte pour chaque projet dans une banque commerciale pour y déposer la contrepartie de l’Etat. Sauf que révèle-t-on au Minfi, une étude menée conjointement par les experts du ministère en charge de l’Economie et du Minfi a permis de recenser « plus de 400 comptes ouverts dans les banques commerciales pour un solde oisif d’environ 44,5milliards de F. Ces soldes oisifs résultent entre autres des projets clôturés, des projets non matures, de la faible capacité d’absorption ou de coordination de certains projets », va poursuivre Louis Paul Motaze. Désormais donc, il est question de « centraliser tous les fonds de contrepartie afin de garantir un meilleur financement des projets de développement. Le processus de centralisation se fera avec l’accord des bailleurs. Le fait de rassembler...