Cemac : Priorité à la relance économique

En plus de leur décision prise vendredi dernier à Yaoundé d’engager une réflexion sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération portant sur le Franc CFA, les chefs d’Etat ont renouvelé leur détermination à diversifier leurs économies, à accélé

La décision concernant l’avenir du Franc CFA était très attendue lors de ce Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) tenu le 22 novembre 2019 au troisième étage du Palais de l’Unité à Yaoundé. Et les attentes n’ont pas été déçues. En effet, le communiqué final lu dans l’après-midi par le président de la Commission de la CEMAC, le Pr Daniel Ona Ondo lors de la cérémonie de clôture, révèle que les chefs d’Etat et de gouvernement, après avoir réaffirmé leur volonté de disposer d’une monnaie commune stable et forte, ont décidé, concernant particulièrement la coopération monétaire avec la France portant sur le F CFA, « d’engager une réflexion approfondie sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération ». A cet effet, poursuit le communiqué, « ils ont chargé la Commission de la CEMAC et la BEAC de proposer, dans des délais raisonnables, un schéma approprié conduisant à l’évolution de cette monnaie commune ». Dans le discours de clôture qui a suivi la fin de la lecture à 15h30 du communiqué final, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, président en exercice de la CEMAC, est revenu sur ce sujet sensible. Après avoir reconnu que la politique monétaire de la Communauté a permis jusqu’à présent d’assurer la stabilité financière dans la sous-région, il a déclaré qu’« il y a toutefois lieu de rester flexible à toute proposition de réforme visant à consolider son action et à assurer les meilleures conditions pour une contribution efficace de la politique monétaire à un développement de la sous-région ». Paul Biya a également rappelé qu’à l’ouverture du Sommet, il a exprimé le sentiment commun de satisfaction au regard des bonnes performances économiques et financières qu’affiche la CEMAC en ce moment. Des performances qui, a-t-il souligné, « sont avant tout le résultat des mesures prises et mises en oeuvre depuis le Sommet de 2016 » que Yaoundé avait accueilli. Pour autant, a relevé le président en exercice de la CEMAC, « la persistance des inégalités et de l’exclusion dans nos sociétés, les besoins immenses d’emplois pour les jeunes et les femmes, les défis sécuritaires globaux, continuent de nous interpeler fortement ». A cet égard, les échanges qui ont eu lieu pendant les travaux ont bien montré, a-t-il ajouté, « la nécessité de poursuivre résolument les actions si bien engagées il y a trois ans », car d’après l’illustre orateur, « l’atteinte de nos objectifs de développement en dépend étroitement».

Diversification des sources de croissance

Paul Biya a souhaité par ailleurs qu’avec le concours de nos partenaires et amis traditionnels, la stratégie collective de redressement économique et financier se poursuive. Insistant en particulier sur la qualité de la consolidation budgétaire qui doit être à la fois réaliste pour créer les véritables conditions de relance de la croissance et améliorer les conditions de vie des populations. En ce qui concerne le régime de change de la Communauté, le chef de l’Etat a affirmé que « nous pouvons nous féliciter du niveau actuel de nos réserves qui est conforme à notre régime de change fixe ». Il a aussi appelé, suite à l’unification des places boursières, à parachever l’intégration financière sous-régionale en optimisant le fonctionnement des différents acteurs du marché financier sous-régional. Abordant la question de l’intégration, Paul Biya a invité ses pairs à veiller, plus que par le passé, « à son accélération par une libre circulation intégrale des personnes et des biens ». Un chantier à mener parallèlement à la réalisation, dans les meilleurs délais, des projets intégrateurs tout comme le renforcement de la diversification des économies et l’amélioration véritable du climat des affaires pour accroître le niveau d’investissement privé. Toutes ces problématiques ont été mentionnées dans le communiqué final signé par Paul Biya pour la Conférence des chefs d’Etat. ...

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