Compassion sélective

La place des fêtes de Bamenda s’est muée dimanche dernier en un champ de guerre. Pendant qu’on célébrait la 35e Journée internationale de la Femme en ce 8 mars, les entrepreneurs de la terreur ont voulu transformer la scène en une boucherie humaine. Un élément des forces de défense et de sécurité sur le carreau, sept personnes blessées, des morceaux de chair humaine répandus partout au sol, des pieds et des bras déchiquetés. Tel est le bilan d’une déflagration survenue à quelques mètres de là par des terroristes qui ont pris la fuite après leur sale besogne. La veille, c’est la ville de Galim dans le département de Bamboutos, dans la région de l’Ouest,  qui a été le théâtre d’une autre scène d’horreur. Des insurgés venus à bord des motos ont simultanément attaqué la brigade de gendarmerie et le poste de police de la ville. Cette violente attaque s’est soldée par la mort de deux jeunes gendarmes, deux policiers  et quatre civiles. L’évocation de ces deux actes odieux n’occulte pas les nombreuses et indicibles atrocités dont sont victimes, presqu’au quotidien, les forces de défense et de sécurité ainsi que les populations civiles depuis le déclenchement des activités terroristes dans les régions du Nord et du Sud-Ouest.
On s’attendait à une indignation spontanée et une condamnation ferme de toutes les organisations dont la raison d’être est la défense des droits humains. Hier, elles étaient particulièrement prolixes et promptes à donner des bilans plus lourds à Ngarbuh et à Babanki, aujourd’hui, elles se sont étonnamment terrées dans un silence qui trahit leurs liens sympathiques avec les sécessionnistes et leur agenda caché sur le Cameroun. Le silence complice et coupable de ces Ongs tant nationales qu’internationales face à cette cruauté innommable, renforce le sentiment de certains observateurs qui pensent que ces « officines » font usage d’une compassion sélective. Alors qu’elles sont t...

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