Une assistance de proximité

 Le plan national de riposte à la pandémie du coronavirus vient de bénéficier d’un soutien de poids à travers le don spécial du président de la République aux 360 arrondissements du pays. Un geste loin d’être isolé. Après la création du Fonds spécial de solidarité nationale, cette autre initiative présidentielle constitue bien la preuve que le chef de l’Etat n’est pas insensible au désarroi de ses compatriotes en ces temps difficiles. Mieux, et contrairement à ce que certains ont voulu laisser croire, il est résolument aux avant-postes d’un combat de longue haleine. D’une valeur de deux milliards environ, ce don spécial est d’autant plus précieux qu’il répond aux besoins essentiels des populations vulnérables. Le fait pour des citoyens ordinaires de pouvoir recevoir dans une dizaine de jours, à titre gratuit, du savon, des masques de protection, des récipients lave-main ou de faire l’objet d’un test de dépistage rapide constitue une véritable aubaine en cette période où des mesures restrictives impactent sur le panier de la ménagère et sur le budget familial en général.
Au-delà du geste, le plus intéressant, c’est la philosophie qui le sous-tend. Le généreux donateur qui s’est déjà illustré en d’autres circonstances, en volant par exemple au secours des victimes des catastrophes naturelles ou des bandes terroristes, a mis un point d’honneur à faire en sorte que l’aide soit équitablement distribuée afin de bénéficier à toutes les couches de la population dans les dix régions. Selon le communiqué-presse du ministre de l’Administration territoriale, les produits et matériels médicaux seront transportés depuis Yaoundé par une centaine de camions gros porteurs et distribués par la suite dans tous les coins et recoins du pays sous la supervision des chefs des unités administratives concernées. C’est dire le rôle incontournable des gouverneurs, des préfets et sous-préfets qui auront la lourde responsabilité de veiller au bon déroulement des opérations sur le terrain, avec le concours de la Direction de la protection civile du Minat. 
Avec cette assistance de proximité, le président Biya n’en est pas à son premier geste. On se   souvient que sur sa très haute impulsion, une concertation interministérielle s’était tenue le 17 mars 2020 pour faire le point de la situation sanitaire en relation avec le virus et identifier les actions appropriées à mettre en œuvre pour y faire face. Dans la foulée, le Premier ministre, chef du gouvernement, avait édicté une série de «...