Réduction du train de vie de l’Etat : une économie de 60 milliards
- Par Jocelyne NDOUYOU
- 09 juin 2020 11:33
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Avec la dernière ordonnance du président de la République modifiant et complétant la loi de finances 2020, les dépenses liées à l’achat des biens et services ainsi que celles relatives aux subventions et transferts ont été compressées.
Le train de vie de l’Etat est compris comme le ratio entre les dépenses totales prévues dans le budget et le produit intérieur brut (PIB). En 2019 par exemple, les dépenses totales de l’Etat sont de l’ordre de 21,6% du Pib. A ce moment-là, les dépenses courantes (achat des biens et services, transferts et subventions) représentaient environ la moitié des dépenses totales, soit 11%. « Mais de ces dépenses dites courantes, il faut isoler certaines dépenses qu’on ne peut pas considérer comme faisant partie du train de vie de l’Etat, telles que les salaires », indique Cyrill Edou Alo’o, directeur général du budget au ministère des Finances (Minfi). Ce qui place donc ces dépenses courantes à 4% du PIB. Pour 2020 donc, dans la loi de finances rectificative, en attente de ratification par le parlement après l’ordonnance du chef de l’Etat, les dépenses rentrant dans le train de vie de l’Etat ont connu une baisse. Ainsi, les achats de biens et services sont passés de 3,3% du Pib à 3,1%, soit, en valeur absolue, une enveloppe d’environ 40 milliards de F. Pour ce qui est des transferts et subventions, initialement budgétisés à hauteur de 2,5% du Pib, ils sont redescendus à 2.4%. Ce qui représente un peu plus de 20 milliards de F, selon nos sources au Minfi. C’est donc au total plus de 60 milliards de F qui ont été économisés pour les six derniers mois de l’exercice budgétaire. Et il faut dire qu’en 2019, ces dépenses représentaient respectivement 4% et 3% du Pib.
Les poches de dépenses touchées
Selon le directeur général du budget, il a fallu réinterroger les priorités de l’administration pour sélectionner ce qui pouvait être soit annulé, soit reporté à plus tard, parmi toutes les actions inscrites au budget de l’Etat. Ainsi, les festivités marquant la fête de l’Unité nationale (20 mai) et la célébration de la fête internationale du travail le 1er mai sont les postes annulés qui ont permis de réduire l’enveloppe des dépenses courantes. De même que le report de l’organisation de certains événements sportifs comme le CHAN, la CAN et autres compétitions nationales ou internationales. L’annulation des missions à l’étranger et à travers le pays, l’annulation des séminaires et ateliers, ainsi que les subventions à certaines entreprises et établissements publics sont aussi à mettre dans ce panier.
Les administrations concernées
D’une manière générale, comme l’a expliqué Louis Paul Motaze, ministre des Finances en fin de semaine dernière, on note une diminution de 20% dans les enveloppes de certains ministères, excepté ceux dits sociaux tels que les ministères e...
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