« Au fil d’une si longue expérience à divers égards, quelques leçons... »
- Par Azize MBOHOU
- 20 juil. 2020 11:19
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Pierre De Gaétan Njikam, co-président du Sommet Afrique-France 2021, conseiller municipal de Bordeaux, conseiller de Bordeaux Métropole.
Les dernières élections municipales en France ont fait émerger de nouveaux acteurs d'origine camerounaise parmi les élus locaux et exécutifs communaux. Quelle réaction vous suscite cette actualité ?
Tout d'abord, une vive satisfaction, personnelle bien sûr puisque, même si nous avons perdu la majorité au sein du conseil municipal de Bordeaux, j'ai été, en raison de la position haute que j'occupais sur la liste d'union sortante, réélu tant au conseil municipal de Bordeaux qu'à Bordeaux Métropole pour au moins les 6 prochaines années...
Mais surtout une satisfaction collective de constater la formidable « présence » de la composante « dispersée » et « projetée » à l'extérieur de la nation camerounaise dans l'espace public français dans tous les domaines et, en l'occurrence, de plus en plus dans la vie politique locale. Ce qui, vu du Cameroun est, autant un vecteur du rayonnement du Cameroun et de l'Afrique en France, qu'un atout pour des opportunités de partenariats en tous genres, tout au moins à l'échelle locale... Et, vu de France, autant le reflet d'une tradition de représentation politique d' « origine » ou d' «ascendance » africaine qui, à la fois, se renouvelle dans ses profils et ses domaines d'engagements et d'actions et interpelle et sollicite, avec une certaine « urgence », la société - politique- française...
Pendant une vingtaine d'années, vous êtes engagé dans ce combat et êtes parmi les figures marquantes d'une diaspora valeureuse. Quelles leçons ?
Au fil d’une si longue expérience à divers égards, quelques leçons...
Je pense avoir vu juste, avec d'autres, en créant il y a quelques années les Journées nationales des diasporas africaines (JNDA) à Bordeaux et dont la 8e édition qui aura lieu les 24, 25,26 septembre prochains rendra hommage à notre très regretté tonton Manu Dibango. Et en suivant, nous avons, avec d'autres compatriotes camerounais, justement créé l'Association des élus français d’origine ou de nationalité camerounaise (EFRACAM). Il y a une nécessité de mieux s'organiser pour être en capacité d'assumer nos responsabilités collectives et répondre avec efficacité aux évidences « urgences franco-camerounaises », dont l'accès aux services publics essentiels, le développement territorial et local, la formation et l'emploi des jeunes, la mobilisation des finances locales et internationales, le développement des partenariats institutionnels et sectoriels de tous ordres (universitaires et professionnels, sanitaires et sociaux, sportifs et culturels, etc) ...
Contribuer à un meilleur dialogue des différentes parties prenantes sur les questions diasporiques en réglant rapidement la question du cumul ou de l'alternative de nationalité, de manière à concentrer les énergies de l'intérieur et du monde sur les questions de progrès économique et social et d'épanouissement des populations et d'émancipation du plus grand nombre... D'où la nécessité que toutes les forces vives publiques et privées, les sociétés civiles à tous les échelons prennent au sérieux ce sujet « diaspora »...
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