Foumbot : l’usine attend sa réhabilitation

L’unité de transformation des tomates, à l’abandon depuis des années, a besoin d’être réhabilitée.

 

Le spectacle est désolant. Ce dimanche 26 juillet 2020, l’entrée de la Société des conserveries alimentaires du Noun (SCAN) est envahie par la broussaille. Le portail, fermé, est défraichi. A l’intérieur, la situation n’est guère reluisante. De hautes herbes entourent les bâtiments et les équipements installés sur le site. L’agent de sécurité présent sur les lieux rassure tout de même sur le fait que la structure n’est pas totalement abandonnée. Les bâtiments, eux aussi, ont pris un coup de vieux et ont besoin d’un coup de pinceau. Des équipements qui, visiblement, peuvent encore servir, sont abandonnés. Pourtant ce site de deux hectares sur lequel est installé la SCAN ne demande qu’à être réaménagé pour reprendre du service.

Dahirou Lamanje, notre guide, mandataire de la société de Coopérative des producteurs vivriers et pérennes du Noun (Cooprovid-Noun), membre du conseil d’administration de la SCAN, explique que cette structure est dans cet état depuis bientôt 20 ans. Construite en 1990, la SCAN a démarré ses activités de transformation des tomates en 1994 avant de refermer ses portes au début des années 2 000 avec près de 1 600 emplois directs et indirects perdus. Elle faisait pourtant déjà la fierté des producteurs de tomate réunis au sein de la Cooprovid-Noun, en achetant leur production, qu’elle transformait par la suite pour mettre des tomates en conserve sur le marché. « La SCAN avait une capacité de production journalière de 320 tonnes. Les tomates transformées étaient mises dans des boîtes de conserve en aluminium de 70g et vendues à 100 F la boîte au consommateur final », explique Dahirou Lamanje.

Aux sources de la fermeture

Après un peu plus de cinq ans de fonctionnement sans interruption, l’usine a connu des difficultés qui ont amené à sa fermeture, au grand dam des producteurs de tomate. L’une des raisons, explique Abdou Aretouyap, Dg de la Cooprovid-Noun, réside dans le non-respect de l’étude de base faite en rapport avec la production et la livraison de la tomate à la SCAN. « Normalement, il fallait cultiver 400 hectares de tomate par cycle de production. Ainsi, on devait avoir chaque jour pas moins de 400 tonnes de tomates fraîches. Quand nos anciens dirigeants arrivent ici, ils ne prennent pas cela en compte et bottent en touche la Cooprovid-Noun, qui est pourtant à la base de la création de la SCAN et devait la ravitailler. Voilà comment ils ont dévié l’objet de départ de la SCAN par rapport à la production. Ce qui fait que le tonnage produit ne pouvait pas atteindre le quota journalier qu’il fallait, pour transformer. Les machines tournaient donc à perte », confie Abdou Aretouyap.

La deuxième raison, e...

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