Crédit bancaire : dur, dur

Selon un dernier rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), les établissements bancaires et financiers sont moins prêteurs. Au cours du second semestre 2019, malgré une hausse des demandes de crédit, 2109,93 milliards F ont été octroyés. C’est 423,01 milliards de moins qu’au premier semestre. Soit une baisse de 16,70%. Une situation qui s’explique pour certains par les fluctuations du marché international. « La banque est à l’écoute de son environnement », nous indique le chef d’agence d’un établissement bancaire sis au quartier Mvog-Ada à Yaoundé. « Il y a des facteurs tels que la chute du cours de pétrole qui ont beaucoup influé l’activité de certains de nos clients depuis 2019 », a-t-il ajouté pour étayer son affirmation. 
Certains établissements expliquent cette tendance baissière par leur faculté d’anticipation. « Nous sommes très regardants sur le taux d’endettement de l’Etat », avance un autre responsable de banque au quartier Hippodrome. Une dette intérieure et ses incidences sur l’augmentation des retards de paiements des factures d’une frange importante de prestataires. Ces derniers qui sont déjà préfinancés par les différents établissements de crédit. 
Le rapport en question a dressé les performances des banques en matière de crédit. Certaines d’entre elles ont enregistré une importante baisse dans ce segment d’activité. C’est le cas d’un grand groupe bancaire continental qui explique la chute de ses performances par des choix stratégiques. Tout comme celui de faire davantage confiance aux grandes entreprises qui ont reçu près de 1714,14 milliards F au cours de la deuxième moitié 2019. Avec 13,25% de taux de crédits accordés, la tendance n’est pas prête de s’améliorer pour les Pme. « S’agissant des Pme, la banque ne fait pa...