Les acteurs privés : en amont de l’action

Contrairement aux acteurs étatiques très impliqués dans la phase coercitive de lutte contre la contrebande et la contrefaçon, les acteurs privés interviennent en amont du processus. C’est ce que nous confirme Delor Magellan Kamgaing Kamseu, le président de la Ligue camerounaise des consommateurs (Lcc). « Nous n’avons pas des missions de police. Nous n’allons pas dans les marchés pour effectuer des contrôles », affirme-t-il avant de préciser le rôle qu’impute la loi-cadre de 2011 sur la protection des consommateurs. Conformément à l’article 23 de ladite loi-cadre, les associations de consommateurs collectent, traitent des informations objectives sur les biens et services existant sur le marché. 
Pour le cas de la Lcc, le travail de collecte se fait sur site mais surtout sur sa page Facebook où sont enregistrées les différentes plaintes des consommateurs. « Nous recevons un nombre considérable de plaintes dans le secteur des matériaux de construction. Notamment dans le secteur du matériel électrique. Tout ce qui va dans le segment de l’électricité à savoir câbles, ampoules, rallonges, douilles, etc. est presque contrefait au Cameroun », déclare le président de la Lcc. Un constat également relévé en matière dans le champ cosmétique où les écrits sur le contenant ne reflètent pas toujours le contenu. Bonjour les dégâts ! 
De nombreuses plaintes qui ont abouti à la saisine des acteurs compétents en matière de coercition avec des résultats probants. Ce fut le cas dans le secteur alimentaire avec la commercialisation des pâtes contrefaites. « Nous avons beaucoup contribué à dératiser le marché et à voir dans quelle mesure resserrer au niveau des frontières », a-t-il déclaré. Un V de la victoire mis en exergue dans le rôle pionnier joué sur l’éviction des stocks de lait frelaté sur les marchés ainsi que des couches jetables. Ce qui parfois entraîne des relations tendues avec les acteurs de certaines filiè...