Cinéma : scénarii d'après Covid-19

Le festival Ecrans Noirs intervient cette année dans un contexte particulier, marqué par le covid-19. Une pandémie qui continue d’affecter de nombreux secteurs comme le cinéma. A ce jour, la majorité des salles de cinéma sont encore fermées. Certains tournages et festivals comme la 73e édition de Cannes, ont été annulés, tout comme les grandes premières de films. Les producteurs et porteurs de projets les plus téméraires ont annoncé des reports.  Cette crise sanitaire aux dommages collatéraux incisifs a contraint de nombreux cinéastes à ranger leurs caméras, scénarii et tout autre matériel de production. Toutes ces retombées dues au coronavirus s’ajoutent aux problèmes auxquels les cinéastes sont confrontés au quotidien de par le monde, à savoir le manque de financement et les crises socio-politiques dans certains pays qui asphyxient le 7e art déjà en crise. 
Au Cameroun par exemple, plusieurs réalisateurs résidant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont « au chômage » depuis le début de la crise anglophone. Le taux de production de films issus de cette partie a chuté, contrairement aux années antérieures où des grandes premières y étaient régulièrement organisées. Autant de raisons qui ont motivé les Ecrans Noirs à tenir un colloque international afin de tabler sur l’avenir du secteur. Les travaux se sont tenus hier au Palais des sports de Yaoundé autour du thème : « Cinéma de crise, cinéma en crise : la covid-19, une opportunité de réinventer les cinémas africains ? ». 
Cette concertation a réuni de nombreux participants constitués d’universitaires et de professionnels du cinéma au Palais des sports et sur la Toile. C’était en présence du président du conseil d’administration de l’Association Ecrans Noirs, par ailleurs directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), Alain Mekulu Mvondo, et du directeur d...