Décrispation

La remise des passeports ordinaire et diplomatique à l’ancien président Laurent Gbagbo apparaît comme un signe de décrispation du climat politique ivoirien.
Il n’échappe à personne que les partisans et les adversaires du troisième mandat du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, n’ont cessé de s’opposer depuis de nombreux mois. Pour les premiers, ce mandat est légal en vertu de la Constitution révisée en 2016. Pour les seconds, ce troisième mandat est illégal. La tension politique s’est aggravée lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. A telle enseigne que les affrontements ayant lieu avant, pendant et après le scrutin présidentiel se sont soldés par 85 morts. Quelques semaines après ce scrutin, le président réélu a rencontré son prédécesseur, Henri Konan Bédié, leader de l’opposition et dirigeant du Parti démocratique de Côte-d’Ivoire (PDCI), pour dénouer la crise et apaiser le climat politique. 
Malheureusement, l’accalmie n’a été que de courte durée. Puisqu’Henri Konan Bédié a annoncé la rupture du dialogue amorcé quelques jours auparavant, tant que les opposants incarcérés n’auront pas été libérés, les blocus déployés à l’entrée de certaines résidences levés et d’autres opposants autorisés à regagner le pays natal.
Au-delà de la surenchère verbale à laquelle se livrent quelques membres de la coalition présidentielle, le Rassemblement des houéphétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), par-dessus les rancunes de certains membres de l’opposition, le chef de l’Etat ivoirien a probablement choisi de décrisper le climat politique pour taire les querelle...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie