Si la finalité de la politique est la gestion de la cité, sa raison d’être est bel et bien d’offrir aux citoyens des conditions de vie optimale, en œuvrant à la satisfaction de leurs besoins. Si gouverner c’est avoir l’amour de son pays et de son peuple, travailler à le rendre heureux, alors de quelle doctrine se revendiqueraient les activistes sécessionnistes, qui depuis déjà plus de quatre années, s’emploient à faire des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des No man’s lands, des espaces ingouvernables, transformés en véritables « états de nature » à la Thomas Hobbes. Des espaces primitifs, où « l’homme est un loup pour l’homme », où la moindre forme d’organisation sociale, la moindre forme de sensibilité affective, la moindre humanité aurait perdu toute sa place. La question est donc à nouveau posée, au moment où l’on s’achemine vers la cinquième année de cette situation trouble, qui prive les deux régions et leurs environs, d’une tranquillité propice au bien-être des populations.
Vendredi dans son message à la Nation, le président de la République a évidemment abordé la question, comme il le fait depuis le déclenchement de cette crise dévastatrice. Si Paul Biya réaffirme avec force sa volonté d’ouverture et de dialogue, force est de reconnaître qu’en face, il ne rencontre souvent que des oreilles sourdes et des esprits aveuglés. Les exactions des activistes sécessionnistes ne se comptent plus, atteignant à chaque fois des niveaux de cruauté sans précédent. Ainsi, ces lâches qui ont pris des armes en prétendant lutter pour les intérêts des populations civiles n’ont eu de cesse de prouver le contraire sur le terrain. Ce sont eux qui pillent les richesses des populations, brûlent leurs biens, violent, mutilent, prennent en otage, tuent dans des conditions les plus inhumaines (décapitations et sévices corporels dégradants…) Ce sont encore eux qui ont résolu de barrer la voie à l’école, ce droit humain fondamental, garant de l’avenir de la jeunesse et du pays.
Ces derniers mois, ces criminels ont poussé le bouchon encore plus loin. C’est avec tristesse que le chef de l’Etat évoque la tragédie de Kumba. Le 24 octobre dernier, une bande armée a fait irruption dans un établissement scolaire, du chef-lieu du département de la Meme, région du Sud-Ouest. Et ces hommes sans foi ni loi, ces monstres ont froidement tiré sur des enfants, de pauvres enfants innocents, faisant sept morts et de nombreux blessés graves. Ce crime innommable ravive le souvenir d’une autre tuerie du même genre, survenue toujours à Kumba dans la nuit du 10 au 11 février 2019. Cette fois-là, c’est à l’hôpital de district de la ville qu’une bande armée s’en était prise. Les assaillants avaient mis le feu aux bâtiments dont certains abritaient des malades hospitalisés. Bilan : 4 morts et une infrastructure à reconstruire et à rééquiper.
Ces deux exemples, loin, très loin d’être exhaustifs, suffisent néanmoins à prendre la communauté nationale et internationale à témoin. C’est ce que relève une fois de plus le président de la République dans son message. Les deux tueries de Kumba sus-évoqu&ea...
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