Construction des infrastructures routières : 2021, année de performances

La conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du ministère des Travaux publics ouverte hier permettra d’arrêter un cahier de charges pour l’exercice en cours.

Lors de la conférence annuelle 2019 du ministère des Travaux publics (Mintp), la question du coût des infrastructures routières était déjà à l’ordre du jour. Quelques mois plus tard (mai) au cours d’un conseil de cabinet, le Mintp avait remis le couvert en faisant une présentation sur la stratégie de réduction des coûts de construction des infrastructures routières. Hier encore, au cours des travaux de la conférence annuelle 2021, on a reparlé de cette thématique mais davantage de la maîtrise des coûts. C’est que le sujet préoccupe vraiment. Pour Emmanuel Nganou Djoumessi, Mintp, il est important de faire quelques précisions sur ces coûts. « Au Cameroun, faire une route ce n’est pas seulement l’aménagement de la chaussée. C’est aussi la construction des infrastructures socio-économiques pour que la route contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations. Pour certains pays avec lesquels on nous compare, tel n’est pas le cas», a précisé Emmanuel Nganou Djoumessi. 
Allant dans ce sens, Barnabé Ahanda, inspecteur général du Mintp, en convoquant les facteurs qui impactent le coût des projets, notamment le choix du mode de financement, la disponibilité des intrants et la maturation du projet, a précisé que le défi du Cameroun est de trouver les moyens pour maîtriser les coûts et non de s’appesantir sur des comparaisons. Il propose plutôt une sélection rigoureuse des projets prioritaires et stratégiques ; une bonne estimation du coût prévisionnel des travaux ; la vérification de la maturité complète du projet ; la qualité de la procédure de sélection des co-contractants ; la disponibilité du matériel et des matériaux, entre autres. 
Autre sujet à l’ordre du jour hier, « la prolongation de la durée de vie des routes en terre par le recours aux matériaux locaux : les approches possibles ». Il était question de savoir comment faire pour stabiliser les routes en terre pour une durée de cinq ans au moins après leur réhabilitation. Jean Moufo, directeur général du ...

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