Henri Dikongue : 25 ans en ré majeur

Henri Dikongue est au Cameroun pour vivre avec le public de sa terre natale, la célébration de ses 25 ans de carrière dans la musique. Demain soir dès 20 h au palais des Congrès à Yaoundé, il fera un retour vibrant dans le temps, question de partager encore et encore sa musique mélodique, périple subtil entre makossa, bikutsi, mais aussi un peu de reggae ou de rumba. Ses textes soignés brandis par sa guitare ont fait le secret du succès de celui qui au départ avait pour perspective le droit, à la fac. Mais à Besançon, ville où il pose ses valises en France pour les études, deviendra le trait d’union entre l’homme et la musique. Martin Yog, un producteur et promoteur culturel camerounais lui sert de guide en territoire français mais surtout en terrain artistique. 
Au sein de l’association « Masques et tam-tam » qui réunissait une bonne brochette d’expatriés, entre Camerounais, Sud-Africains, Antillais,… les voies du théâtre et particulièrement du chant s’ouvrent au jeune Henri Dikongue. Il y croise d’ailleurs Manuel Wandji, son célèbre compère, avec qui il vivra l’explosion inattendue causée par ses deux premiers opus. « Nous nous retrouvions pour faire des pièces de théâtre ainsi que des collectes pour aider une partie des étudiants qui ne pouvaient pas subvenir à leurs besoins », se souvient-il. C’est dans ce cadre que d’émulation créative qu’il s’attache à l’art, l’explore et ne s’en séparera plus jamais. Nourri par la culture de ces étudiants immigrés, et par toutes ces rencontres qu’il fera plus tard, il enrichit son écriture. 
C’est décidé, la musique sera son passé, son présent, son futur. Entre 1995 et le début des années 2000, tout le monde s’arrache l’auteur de « C’est la vie », qui pour la petite histoire s’appelait « Naissance » à...