Chefferie Ewondo-Bene (Mfoundi) : l’interminable blocage

[email protected] fait exactement sept ans que la chefferie traditionnelle de Charles Atangana, en plein cœur du quartier Efoulan à Yaoundé, n’a pas de chef. Marie-Thérèse Assiga Ahanda, sa fille, était la dernière à avoir occupé le fauteuil de cette chefferie traditionnelle de premier degré qui regroupe les peuples Ewondo et Bene, département du Mfoundi. Depuis son décès en février 2014, le poste de cette autorité traditionnelle est resté vacant. Personne n’ayant encore été désigné pour lui succéder. Les divergences persistantes entre les deux grandes familles Mvog Atemengue et Mvog Tsoung’Mballa, sont le goulot d’étranglement à l’avancement des tractations pour une éventuelle désignation d’un successeur, révèle un patriarche Mvog Atemengue, habitant le quartier Efoulan. Au sein de la chefferie, il n’y a pas l’ombre d’une vie. Les portails sont hermétiquement fermés ce 3 mai 2021.
Rencontré par l’équipe de CT, l’un des petits-fils du chef Charles Atangana, Jean Willibrodus Ndengue, soutient qu’en plus de la mésentente qui existe entre ces deux grandes familles, entre les Mvog Ndongo Edoa et les Mvog Nsegue, les voies sont discordantes, le consensus difficile. Contestation, protestation et suspicion y ont fait leur lit. « Le problème étant de trouver à la défunte reine, un successeur pur-sang, provenant de la lignée même du premier chef », confie-t-il. L’ancien adjoint au maire de la commune de Yaoundé III fait savoir que même la tentative de réconciliation initiée en août 2020, quelques mois avant la tenue des élections régionales de décembre dernier par le maire de la ville, Luc Messi Atangana, pour permettre au département du Mfoundi d’avoir une liste de candidats, pour le compte des représentants du commandement traditionnel, s’est soldée par un...