Musique : Macase chante Manu

Macase salue la mémoire de Manu Dibango en reprenant ses titres-phares. Le groupe mythique qui a accompagné la légende sur diverses scènes pendant 17 ans s’est inscrit dans les articulations-hommages de l’Institut français de Yaoundé le 21 juin dernier à l’occasion de la 40e édition de la Fête de la musique. Un moment symbolique et fort en souvenirs que la bande à Serge Maboma a entretenu avec la verve que les mélomanes lui connaissent. Sur la scène de l’IFC, la présence du père de Soul Makossa est palpable. A travers les chansons évidemment, mais avant tout par ce saxophone luisant et majestueux trônant au centre comme pour rappeler que le saxophoniste de génie n’est jamais vraiment partie, immortel artiste qu’il demeure à jamais. 
Des reprises oui, mais ce soir-là, personne n’osera jouer du saxo. Pour remplacer le souffle du Grand Manu, Macase a fait appel à Brice Essomba. Par la féerie de son clavier, le jeune et talentueux musicien a produit des ondes saxo…phoniques qui ont fait plus que dessiner l’ombre de l’homme à l’honneur. Le mystère de la musique dans toute sa splendeur. « Manu Dibango est irremplaçable », clame Serge Maboma pour clarifier la démarche. Le public de l’IFC venu répondre à cet appel lancé par le groupe Macase, s’est réjoui de toutes les séquences, n’hésitant pas à danser et à vibrer avec les artistes. « Douala sérénade », « Soir au village », « Mboa », « Aye Africa », « Bolingo City », « Soma loba », « Ongele Mba », « Sango Yesu Christo », « Soul makossa », entre autres, agrémentés de retouches fines apportées par le savant dosage ...