Lutte contre la corruption : le Littoral doit mieux faire

Lors de la dernière évaluation du plan de mise en œuvre des axes stratégiques du plan d’action régional de lutte contre la corruption en septembre 2020, le Littoral affichait un taux de réalisation de 35, 84%. Taux qui reste en deçà de la moyenne. Pour Dr Dieudonné Massi Gams, président de la Conac, cette performance n’est pas satisfaisante. « Nous pouvons dire que la région du Littoral est à la queue. Et ceci est interpellateur. La lutte contre la corruption devrait être l’un des grands défis à relever parce que cette région est le poumon économique de ce pays », a affirmé Dr Dieudonné Massi Gams, précisant qu’il ne s’agit pas pour le moment de faire une évaluation chiffrée, celle-ci se situant à mi-parcours.
Dans son propos de circonstance, le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a reconnu que la région peine à évoluer dans cette lutte. Une situation due à la complexité de la région, qui se caractérise par des intérêts socioéconomiques divergents et des préoccupations contradictoires faisant le lit de la corruption. Sur le sujet, M. Ivaha Diboua a souligné le rôle complice que jouent des tiers dans l’entretien de la corruption. Des gens qui ne sont pas « en marge des manipulations pour que cette corruption puisse s’estomper de manière significative », parce toujours prêts « à emprunter des pistes qui n’ont rien à voir avec l’ordre public », a affirmé le gouverneur.
Le gouverneur a relevé qu’au plan régional, un temps d’arrêt a été marqué ce 10 mai pour évaluer le chemin parcouru dans la lutte contre le fléau. De cette rencontre régionale regroupant tous les membres statutaires de la commission régionale de lutte contre la corruption, des points négatifs ont été mis en exergue. Il en ressort que la corruption est perceptible à tous les niveaux de la vie quotidienne et dans...