« Nous n’avons pas assez de bibliothèques »
- Par Rita DIBA
- 27 juil. 2021 16:18
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Kouam Tawa, auteur.
Quel était l’objet de vos échanges avec les jeunes participants aux ateliers Kalati ?
J’ai parlé de mon métier d’écrivain et plus singulièrement de mon métier d’écrivain pour l’enfance et la jeunesse. Et pour ne pas rester dans le discours, j’ai lu deux des 22 livres que j’ai écrits pour les enfants. J’ai lu « Danse petite lune » publié par les éditions Rue du monde et « Trois Léopards », mon dernier ouvrage paru le 20 mai 2021 aux Editions Mazeto Square. Et à la suite de ces lectures, je me suis mis à leur disposition pour répondre aux questions qu’ils avaient sur l’un et l’autre texte, sur mon métier d’écrivain et sur sa pratique.
Et dans les questions qu’ils ont posées, qu’est-ce qui revenait le plus ?
Les questions fréquentes étaient liées à mon rapport à la poésie. Pourquoi la poésie, pourquoi écrivez-vous de la poésie, d’où tirez-vous votre inspiration quand vous écrivez de la poésie, pourquoi pratiquez-vous la poésie plus que les autres genres ?… Mais il y avait des questions aussi intéressantes comme celle de savoir si c’est moi qui illustre mes livres, quelles relations j’ai avec les éditeurs dans le choix des illustrateurs de mes livres et pourquoi j’enchaine les livres. Une jeune participante m’a demandé : « Si jamais vous écrivez une histoire et que personne ne l’aime, est-ce que vous continuerez aussi à écrire ? ». Ma réponse est que si jamais j’écrivais une histoire qui ne plaisait à personne, déjà je n’ai pas la science infuse. Je me demanderai si cette histoire tient debout. Si c’est le cas, je me dirai que peut-être les lecteurs ont lu tellement d’autres histoires dans la même veine que la mienne n’apporte rien. Et je m’obstinerai. J’ai beaucoup parlé de l’obstination parce que dans la première histoire lue, il s’agit d’une vieille danseuse qui bien que ne dansant plus, continue à danser dans sa tête et dans son cœur. Donc quand j’ai parlé du fait d’insister, de s’obstiner, ils ont très bien compris, parce que c’était une histoire d’obstination pour vaincre l’adversité.
Pourquoi cette prédilection pour le segment littérature jeunesse ?
Une précision : je n’écris pas que des livres pour enfants, mais la littérature pour enfants est mon principal cheval de bataille dans le contexte qui est le nôtre. Parce que je suis Camerounais, je vis au Cameroun et la jeunesse camerounaise est curieuse. Mais il me semble que malheureusement en termes de livres, il n’y a pas assez de nourriture pour cette jeunesse. Nous n’avons pas assez de bibliothèques et quand bien même c’est le cas, dans les rayons, il n’y a pas beaucoup de livres qui leur parlent d’eux. Et il me semble que plus on écrira des livres dans lesquels ils se reconnaitront, plus ils auront le goût de la littérature. Et c’est pour participer à cela que d’un, j’écris et de deux, j’accepte de venir à des ...
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