Produits pétroliers : haro sur la manipulation frauduleuse

Sous un arbre sur la route qui mène au quartier Hauts-Plateaux à Ngaoundéré, quelques jeunes papotent avec devant eux des bouteilles contenant un liquide clair. A cet endroit, des motos-taxi tout comme certains véhicules de transport et même des particuliers s’immobilisent pour se ravitailler en précieux liquide. Il s’agit du carburant frelaté communément appelé « Zoua-Zoua ». Cette parade est utilisée pour contrecarrer une panne sèche chez certains et pour d’autres, elle est utilisée pour son bas prix à raison de 500 F le litre contrairement à la pompe où le même litre revient à plus de 715 F. L’autre avantage, c’est que le client est servi en un quart de tour au mépris des dangers liés à la manipulation de ce type de produits pétroliers dont les magasins de stockage se trouvent parfois dans les maisons d’habitation. Et créant à la moindre incartade des incendies avec des pertes en vie humaines à la clé. Puisque la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) est souvent indexée à tort dans la fraude des ses produits, elle a trouvé opportun de lancer une campagne contre la manipulation frauduleuse à l’endroit des chefs de dépôts du 18 au 22 octobre à Ngaoundéré.
A l’ouverture des travaux lundi dernier et présidés par l’inspecteur général des services du gouverneur, Koue Gaskréo, représentant le gouverneur empêché, le directeur général adjoint de la SCDP, Gabriel Eteki Ebokolo a rappelé à toutes fins utiles les missions confiées à cette entreprise par le gouvernement notamment celle de stockage et de distribution des hydrocarbures sur l’ensemble du territoire national en toute sécurité. Ceci avec un accent sur la vigilance pour éviter les catastrophes à l’image de celle de Nsam dont les souvenirs sont encore frais dans les mémoires avec son lot de pertes en vie humaine plus de 20 ans après. Dans ces structures opérationnelles que sont les dépôts éparpillés sur l’ensemble du territoire national que la sécurité doit être de mise. Pour éviter certains dérapages, les responsables doi...