Mbam’Art 2022 : histoire, raconte !

Et si l’histoire du peuple du grand Mbam (Kim et Inoubou) vous était contée autour d’un feu de bois comme au bon vieux temps ? La jeune génération a eu droit à ce moment magique avec des patriarches friands d’anecdotes sur leurs ancêtres mercredi soir au village du festival Mbam’Art qui bat son plein depuis le 28 février dernier à Bafia. Des histoires et épopées croustillantes de la belle époque, servies aux visiteurs qui en redemandent toujours. Des us et coutumes aussi. En ligne de mire : le mariage. Si de nos jours la donne a changé, à l’époque, cette alliance était prise « très au sérieux ». C’était très difficile d’avoir une femme. Parce que nos traditions exigent qu’on ne se marie pas jusqu’à la sixième génération. Donc hommes et femmes du même village se considéraient comme des frères et sœurs. Pour épouser une femme, il fallait aller la chercher dans les villages voisins. Mais avant il fallait aller voir l’esprit pour savoir si cette femme allait procréer et si elle allait vivre longtemps, apporter la paix dans la famille », raconte le patriarche, Camille Mouté à Bidias, président exécutif du festival Mbam’Art. Ce récit donnera suite à une succes-story d’un fils du grand Mbam. Aladji Ali Ibrahim, opérateur économique ayant réussi grâce à la persévérance. 
Le patriarche Pamphile Alaga du canton Elip dans l’arrondissement de Bokito a profité de cette vitrine pour sensibiliser les jeunes sur les pièges de la vie facile et au retour aux sources. « Le jeune mbamois doit connaître ses origines, parler sa langue, avoir une maîtrise de la gastronomie traditionnelle et de nos valeurs. Cela dit, la jeune génération doit éviter les raccourcis. Car les jeunes ont tendance à croire que c’est en allant très vite qu’ils trouvent ...