Cinéma-documentaire : Jean Marie Teno célébré

Standing Ovation pour Jean Marie Teno. Un vibrant hommage a été rendu au cinéaste camerounais par l’Institut français du Cameroun, du 23 au 26 février à Yaoundé, et du 28 février au 2 mars à Douala. L’événement a débuté par l’antenne de la capitale politique le 23 février dernier. 30 ans d’expérience professionnelle, il fallait bien les célébrer. Et l’IFC l’a fait, en projetant deux de ses films phares : le tout premier, « Bikutsi Water Blues », réalisé en 1988, et le dernier né, « Le futur dans le rétro », en (2018). Des films documentaires qui, selon le réalisateur, se situent toujours dans le temps. 
« Bikutsi Water Blues » par exemple, est un film documentaire qui présentait il y a une trentaine d’années déjà, les problèmes d’eau potable et les maladies autour (paludisme, dysenterie, etc). 30 ans après, Jean Marie Teno regrette que la situation reste la même. « Le travail que j’ai fait ce n’était pas pour critiquer, mais pour pointer un certain nombre de dysfonctionnements auxquels il fallait remédier. Mais on a vu qu’en 30 ans, les problèmes se sont multipliés alors qu’il y avait des choses qui étaient mises en place : l’éducation populaire, des groupes dans des villages qui éduquaient les gens. Et pour moi, le rôle d’un Etat c’est d’accompagner ces groupes en leur donnant un tout petit coup de pouce », rappelle le réalisateur. 
« Le futur dans le rétro » soulève quant à lui la problématique du retour de l’Homme vers ses origines. Le tout dernier film de Jean Marie Teno a été tourné en neuf ans. C’est en effet l’histoire d’une enseignante d’université aux Etats-Unis qui retourne au Ghana, son pays d’origine, pour être intronisée reine mère. Le film documentaire se compose ainsi d’un enchevêtrement d’h...