Lutte contre le blanchiment de capitaux : des magistrats à l’école

Hier, 16 mars 2022, les magistrats civils et militaires, en service dans les régions du Centre, de l’Est et du Sud ont reçu une formation et une sensibilisation sur la conduite des enquêtes en rapport avec le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. C’était au cours d’un séminaire dont le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a présidé la cérémonie d’ouverture à Yaoundé. Comme l’a indiqué le Minfi, cette session de formation est la première d’une série de quatre à organiser pour les magistrats civils et militaires, mais aussi les officiers de police judiciaire de la police et de la gendarmerie nationale. 
Ainsi, durant cette session de deux jours, les participants, seront entretenus par des spécialistes des ministères de la Justice et de la Défense, mais également de la police et de l’Agence nationale d’investigation financière. Objectif, donner aux magistrats et officiers de police judiciaire, les techniques pour pouvoir démasquer les acteurs du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme qui, chaque jour décuplent les prouesses pour passer entre les mailles des filets. « Je sais que la matière peut paraître difficile, du fait de l’ingéniosité des criminels qui complexifient les opérations. Mais face à l’ingéniosité des délinquants, nous devons opposer un professionnalisme qui passe par des formations adéquates », a indiqué Louis Paul Motaze, en précisant qu’il est nécessaire de prendre une bonne longueur d’avance sur ces malfaiteurs et mettre le Cameroun à l’abri de ces fléaux. Surtout que d’après une évaluation commandée par le gouvernement et rendue publique en 2021, le risque de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme est élevé.
En effet, les conséquences néfastes du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme ne sont plus à démonter. Sur le plan économique, ce sont d’importa...