Eau et électricité : de nombreuses mesures en cours

En vue d’informer l’opinion nationale sur les véritables causes du rationnement dans la fourniture de l’eau potable et de l’énergie électrique au Cameroun, mais surtout présenter les mesures que le gouvernement prend pour résoudre ce problème crucial, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, a convié la presse à un échange hier à Yaoundé. Parlant justement des mesures, le ministre a fait le point sur les nombreux projets qui existent pour chaque sous-secteur. 
Electricité : barrages et centrales à la rescousse
Ces dernières années, le gouvernement a développé dans l’urgence plusieurs ouvrages importants, dans l’optique d’accroître l’offre de production, le premier choix ayant été des solutions thermiques. « C’est le sens de la mise en service des centrales thermiques de Limbé d’une puissance de 85 MW (pour soutenir la demande dans les régions du Sud-Ouest, du Littoral et du Nord-Ouest), de Bamenda (20 MW), de Dibamba à Douala 86 MW, d’Ahala à Yaoundé (60 MW), de Mbalmayo (10 MW) et d’Ebolowa (10 MW), ainsi que de la centrale à gaz de Kribi (216 MW) », a expliqué Gaston Eloundou Essomba. Mais ces infrastructures étant onéreuses parce que fonctionnant au fuel, les pouvoirs publics se sont tournés vers l’hydroélectricité à travers les projets de Lom Pangar, Memve’ele (211 MW), Mekin (15 MW) et Nachtigal (420 MW au terme de la construction en cours). « Le barrage réservoir de Lom Pangar, qui dispose de 6 milliards de mètres cubes d’eau, joue pleinement son rôle aujourd’hui dans le système électrique, consistant à assurer la régulation du débit du fleuve Sanaga en vue de garantir une optimisation de la production des centrales hydroélectriques situées en aval. En effet, depuis sa mise en service en 2016, le débit de la Sanaga en période d’étiage est passé de 640 m 3/s à 1040 m 3/s au niveau des centrales de Songloulou et Edea. Ce qui induit une production supplémentaire de l’ordre de 170 MW pendant les périodes d’étiage », a précisé le ministre. 
Dans la partie septentrionale, pour faire face à la crise hydrologique sans précédent dans le bassin de la Bénoué, la centrale thermique d’Ahala  a été transférée vers Garoua et Ngaoundéré, entre autres.  Une solution d’urgence à travers le solaire est également en cours d’implémentation, pour une capacité cumulée de 30 MW + 20MWh à Maroua et Guider.
Dans la région de l’Est, qui est éclairée jusqu’ici par le thermique, la mise en service, dans les prochains mois, de l’usine de production de 30 MW construite au pied du barrage de Lom Pangar permettra d’améliorer significativement l’offre en énergie électrique.
Eau : l’augmentation de l’offre est en cours
Autant aucune partie du pays n’est épargnée par les problèmes d’accès à l’eau potable, autant le gouvernement fait des efforts pour résoudre ces difficultés selon qu’on est en zone urbaine, péri-urbaine ou rura...