Résilience face aux chocs extérieurs : l’urgence de développer la Zlecaf

Face aux chocs exogènes enregistrés ces derniers temps (impact économique du Covid-19, crise russo-ukrainienne), que peut faire l’Afrique à travers son nouvel instrument qui est la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) ? C’est la principale question qui sous-tend la note de veille économique et stratégique du Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (Camercap-parc) pour le mois d’avril. Le centre de recherches s’interroge en effet sur ce que le Cameroun peut faire pour éviter de subir, en victime résignée les effets et impacts de cette guerre à plusieurs facettes. Pour ce centre, la Zlecaf n’a pas encore pris le bon élan pour décoller la production d’abord et les échanges intra-africains ensuite, puisque l’on n’échange que ce qui est produit. Il faudrait donc booster l’intégration dans la zone Cemac-Ceeac, en finir avec les infrastructures encore en projet ou non encore lancés, assurer la stabilité socio-politique des Etats. 
Le concept « One country, one Product » développé par ce centre pourrait également aider dans ce sens. « Si nous prenons le cas actuel : la pénurie de blé et de maïs, nous sommes certain qu’en explorant les zones où ces produits-là peuvent être cultivés et selon des avantages comparatifs et compétitifs pour pouvoir servir toute l’Afrique, les retombées seront visibles. Les instances régionales africaines pourraient dans cette logique cibler différentes spéculations agricoles pour qu’en sélectionnant des pays ou des sous-régions qu’on se dise qu’ici ou là, on va développer cette spéculation et on assure à ce produit le marché africain », explique Barnabé Okouda. Pour le coordonnateur du Camercap-parc si la question est abo...