Un trésor est caché là-dedans

Comme on le dit au ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, (Minepded), « le bambou c’est de l’or vert ». Avec une tige vendue entre 200 et 1000 F, selon les zones au niveau national, son utilisation dans divers secteurs d’activités (construction, ameublement, décoration intérieure et extérieure, pêche, cosmétique, phytothérapie, énergie pour la cuisson, artisanat, etc.), le bambou mérite amplement cette appellation. Surtout parce que, au-delà de ces utilisations multiples, sources de revenus pour de nombreuses familles camerounaises, le bambou contribue activement à la protection de l’environnement. Et ceci de plusieurs manières. Le bambou fixe plus de gaz carbonique que les arbres et libère 30% d’oxygène de plus. On comprend donc le grand intérêt de tous les acteurs de la chaîne du bambou et du rotin. 
Toutefois, la filière gagnerait à être davantage organisée et structurée. Il est temps, vu le potentiel de ces plantes, de développer une véritable chaîne de valeur autour. Cela permettrait au Cameroun et à ses populations qui travaillent sur et pour le bambou d’en tirer le maximum de dividendes. Des investissements dans des plantations de bambou, comme c’est déjà le cas avec certaines ONG, permettraient à la fois de continuer à protéger la nature et de donner un travail rémunéré et continu à des milliers de personnes, car il y a à faire, de la plantation à la transformation. Et ceci dans des délais relativement courts, par rapport aux autres essences de bois. Selon les spécialistes en effet, le bambou pousse de 2 à 20 mm tous les jours selon les espèces et est mature après deux à cinq ans, alors qu’il faut entre 50 et 100 ans pour avoir un arbre capable de donner les grumes qui sortent du pays au quotidien. 
Heureusement, des initiatives existent. La promotion du bambou par le gouvernement camerounais est adossée au Plan de gestion du bambou de Chine élaboré et adopté en 201...