Un cadre normatif inexistant

Des institutions telles que la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale travaille à la règlementation de cette activité.

L’activité de la crypto-monnaie s’exerce en Afrique centrale et au Cameroun dans un environnement plutôt vierge, du point de vue de la régulation. Répondant aux questions des députés sur la crypto-monnaie lors de la session de mars dernier, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, expliquait aux parlementaires que des réflexions y relatives sont en cours au sein de son département ministériel. Si jusqu’ici aucun texte n’existe sur le sujet, en République centrafricaine (RCA) par contre, une loi régissant la crypto-monnaie et faisant d’elle la monnaie officielle dans ce pays a été promulguée le 22 avril 2022. Non sans susciter une levée de boucliers au sein de l’opinion.

Une décision signée le 29 avril dernier par le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, Abbas Mahamat Tolli, a alors institué un groupe de travail pluridisciplinaire sur les implications de la loi régissant la crypto-monnaie en RCA sur l’architecture règlementaire de la communauté en matière monétaire et financière. L’on se souvient d’ailleurs que dans la lettre de recherche publiée par la Banque centrale au deuxième semestre 2021, Jacques Eloundou Ndeme chef service à la direction des systèmes et moyens de paiement à la Beac écrivait que « Règlementer les crypto-monnaies est un défi majeur. Lorsque la tâche est confiée aux banques centrales ou aux autorités monétaires, la première réaction est d’en restreindre sinon d’interdire l’usage ». Avant d’ajouter que « au lieu d’interdire, la réglementation peut se concentrer sur l’usage qui est fait des crypto-monnaies, en se focalisant sur leur nature ».

Bien avant, les toutes premières dérives inhérentes à ce phénomène enregistrées au Came...

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