Nord-Ouest et Sud-Ouest : on évalue le marché du travail

La crise sociopolitique en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a un effet négatif sur le marché du travail local, notamment en terme de perte d’emplois et de créations de nouvelles opportunités. C’est en tout cas le résumé du rapport d’une enquête présentée hier à Yaoundé, en présence du ministre délégué au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire en charge de la Planification, Paul Tasong et du chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Abdel Rahmane Diop, initiateur de l’étude. L’objectif de l’enquête était d’identifier les difficultés auxquelles les populations sont confrontées et proposer des solutions. 
Menée sur financements du gouvernement japonais, l’étude concerne six départements : Fako, Manyu, Ndiang, Momo, Mezam et le Donga Mantung. Relativement à la demande, l’enquête ressort que 57% des acteurs économiques basés dans le département du Ndian ont dû arrêter leurs activités, en raison de l’insécurité. Ce qui a donné lieu à l’exode rural. Dans la Manyu, 75% éprouvent des difficultés à s’approvisionner en matières premières. Tout ceci a fait exploser la demande d’emplois dans ces deux zones. Les résultats révèlent également que l’offre d’emplois connaît un recul chez les jeunes qui, par ailleurs, n’ont pas les compétences requises pour décrocher des emplois décents. Cette situation a un impact psychologique et même physique chez ces derniers. Pour les opportunités qui existent, les salariés ne reçoivent pas régulièrement leurs salaires. D’un point de vue de l’approche genre, l’on note que le chômage touche aussi bien les hommes que les femmes. Toutefois, les femmes elles, sont victimes de harcèlement sexuel. Les déplacés internes quant à eux, font face à des stéréotypes q...