« Nous sommes sur la bonne voie »

Qu’est-ce qui a favorisé la reprise de l’activité économique dans votre commune ? 
Il y a principalement la multiplication des postes avancés de nos forces de défense qui ont procédé à un maillage important de ce territoire. On dénombre pour la seule ville de Fotokol quatre postes avancés. Aussi, les éléments de la force multinationale mixte effectuent-ils régulièrement des opérations de ratissage dans le but d’éloigner le plus loin possible ces terroristes, afin qu’ils ne perturbent plus la quiétude des populations. Du coup, les populations se sentent de plus en plus en sécurité. Depuis la réouverture de la frontière avec le Nigeria il y a neuf mois, les activités ont repris, comparé à la même période l’année dernière. Avant, il n’était pas possible pour les commerçants et les populations de se rendre dans l’un ou l’autre pays. C’est ce que nous vivons présentement. En dehors de Fotokol, des commerçants partent de Kousséri et transitent par notre ville pour se rendre au Nigeria. 
En dehors du commerce, qu’en est-il des autres activités telles que l’agriculture et la pêche ?
L’essentiel de notre population pratique l’agriculture et la pêche. L’année dernière, nous avons vécu l’un des moments de sécheresse les plus rudes. Du coup, il n’était facile pour ces personnes de mener à bien leurs activités. Ce qui fait que la production a connu un sérieux coup. Avec la reprise des activités, les populations se rendent régulièrement dans les champs situés parfois à plus de six kilomètres de leurs villages. Il en est de même de l...