Développement industriel et technologique : les piliers de la croissance

La politique économique du Cameroun, initialement basée sur le développement du secteur agricole, a montré ses faiblesses avec la chute des prix des matières premières que le pays exporte massivement à l’état brut, dont les produits agricoles non transformés (bois, cacao, café, coton, etc.). Ce qui a entraîné le pays dans une crise. Dès lors, le gouvernement a décidé depuis 2013 de mettre en place d’un nouveau plan de restructuration économique orienté vers le développement du secteur industriel. Le pays aspire désormais à devenir d’ici peu un Nouveau Pays Industrialisé. Cette stratégie intègre principalement de nouveaux plans d’industrialisation axés sur le développement du secteur des nouvelles technologies et aussi celui de la recherche, d’abord dans le but d’accroître le poids du secteur de la production manufacturière pour qu’il contribue à 25% du PIB, et ensuite, afin de permettre au pays d’entamer son décollage économique d’ici 2035. 
De nombreux chantiers ont alors été lancés pour garantir son développement industriel et économique, et partant, sa croissance. Il est question, à travers des projets herculéens contenus et détaillés dans des documents tels que le Plan directeur d’industrialisation (PDI) et la Stratégie nationale de développement 2022-2030 (SND-30) de transformer en profondeur le tissu économique du pays. Transformer parce que, à date, de nombreuses initiatives existent, portées à la fois par le secteur public et le secteur privé. 
Ainsi, les principales industries du pays se recrutent dans les secteurs de l'agroalimentaire, la scierie, la fabrication de biens de consommation légers. Et d’autres secteurs, comme le cosmétique, la pharmacie, la transformation métallique, etc. commencent à prendre racine. Par ailleurs, dans la SND30, neuf sous-secteurs industriels ont été définis comme ceux devant booster l’économie du Cameroun. Il s’agit de l’énergie, l’agro-industrie, le numérique, les filières forêt-bois, textile-confection-cuir, mines-métallurgie-sidérurgie, hydrocarbures-pétrochimie-raffinage, chimie-pharmacie et construction-services-professionnels-scientifiques-techniques. Chacun de ces secteurs essaie tant bien que mal de tirer la croissance du pays de manière positive, en créant des emplois et en améliorant le quotidien des populations à travers les biens et services offerts. Et comme le pays, s’appuyant sur la SND30, promeut désormais la politique d’import-substitution, les milliers de Petites et moyennes en...