« Le théâtre est une thérapie »

Comment êtes-vous arrivée dans le monde du théâtre ?
Je suis arrivée dans le monde de l’art par hasard. C’est par l’entremise d’une amie de la fac que je me suis intéressée à l’art. J’étais assez timide, je ne parlais pas beaucoup. Mon amie était motivée et voulait aller dans tous les clubs. Lorsqu’on faisait le tour des clubs, celui du théâtre pour moi était celui qui était calme. J’y suis restée. Déjà, j’aimais beaucoup lire et j’avais l’esprit imaginatif. Du coup, ça m’a accrochée : sortir ce qu’on a au fond de soi et le mettre en avant-scène, faire ressortir les émotions. Je crois que c’est ce qui m’a retenue dans ce monde.

Quel héritage comptez-vous léguer à la jeunesse qui est l’une de vos cibles privilégiées ?
Dans nos projets nous avons un volet formation parce qu’au-delà de ce que nous faisons au plan professionnel, nous voulons aussi former les jeunes. L’année dernière par exemple nous avons eu un projet avec le Pisca, soutenu par l’ambassade de France. Nous sommes allés dans les écoles, les quartiers populeux parce que c’était le but. Il était question d’amener cet art qui nous émeut vers les jeunes qui n’y ont pas toujours accès. Nous voulions leur montrer ce que nous savons faire et susciter des vocations, provoquer une sorte d’éveil et d’engouement chez eux. Nous étions particulièrement surpris. Chaque année nous organisons des ateliers de vacances avec les enfants pour apporter notre pierre à l’édifice culturel de notre pays.

Le théâtre apparaît aujourd’hui comme le parent pauvre de la culture au C...