Cameroun-France : accord parfait pour diversifier la coopération

La conférence de presse prévue après le tête-à-tête entre Paul Biya et Emmanuel Macron était très attendue. Dans le Salon des ambassadeurs, au troisième étage du Palais de l’Unité, le décor était planté avant l’arrivée des deux chefs d’Etat et de la première dame, Chantal Biya. Le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute ainsi que quelques ministres étaient également présents. Tout comme la délégation accompagnant l’hôte du Cameroun. Les médias camerounais et étrangers étaient représentés en nombre. Les choses sont allées très vite dès que Paul Biya et Emmanuel Macron se sont installés au pupitre. Paul Biya a donné le ton, décontracté, habile et plusieurs fois applaudi pour ses réparties. Dans son propos liminaire, le chef de l’Etat a levé le voile sur les sujets qui ont meublé l’entrevue avec son homologue français. « Nos entretiens de ce jour, comme les précédents, nous ont permis de faire un tour d’horizon de l’actualité nationale dans nos deux pays ainsi que de la situation internationale », a-t-il déclaré.                                                                                                                  

A son tour, Emmanuel Macron, dans son propos introductif, a situé l’enjeu de sa visite. « Ce déplacement marque pour nous un moment important. Et ce n’est pas un hasard si j’ai choisi de venir au Cameroun pour la première étape de cette tournée africaine, la première depuis ma réélection », a-t-il affirmé.  Ce choix porté sur le Cameroun, expliquera-t-il, est lié à « la profondeur de la relation franco-camerounaise et au caractère exceptionnel de l’amitié entre les deux pays ». Autre argument, « le Cameroun est un partenaire stratégique en Afrique centrale, région pour laquelle je souhaite consacrer plus de temps pendant mon deuxième quinquennat ». Enfin, le président Macron a avoué qu’il « est très admiratif de la jeunesse camerounaise. Le niveau d’excellence des jeunes diplômés camerounais. Les talents qui sont ici présents sont une fierté pour le pays et je pense que le rôle de la France est de leur donner une place et leur permettre de réussir ». Il a par ailleurs souhaité qu’on puisse diversifier cette coopération au-delà des grandes infrastructures et des commodités, pour regarder dans le domaine de l’agriculture, de la formation, du numérique, des industries culturelles, créatives et du sport pour voir comment faire davantage.                                                                                           &nbs...