Financement de la rentrée scolaire : des sources diversifiées

1005, c’est le chiffre qu’affiche une base de données des crédits scolaires dans un établissement bancaire de Yaoundé, ce 17 août 2022. Devant la porte d’un des commerciaux de cette banque, environ 50 personnes attendent d’être reçues afin de souscrire à ce crédit. « Je reçois plus de 100 clients par jour depuis le début de la campagne, il y a un mois », affirme Ghislain M., agent commercial. C’est que, pour faire face aux dépenses liées au retour sur les bancs des élèves et étudiants, les parents s’organisent, chacun comme il peut. Et comme les établissements bancaires ont des offres dans ce sens, leurs clients ne boudent pas cette opportunité. C’est le cas de Junior Molouh, parent. « J’ai une demi-douzaine d’enfants, et tous vont à l’école. Je n’ai pas d’autres choix que de faire recours au crédit scolaire pour assurer cette charge. Je prends 1,5 million de F chaque année pour cela », affirme -t-il. Selon lui, ce crédit à la consommation à court terme destiné au financement des études lui permet non seulement de faire face aux dépenses liées à l’éducation de sa progéniture mais aussi de leur acheter de nouveaux vêtements et/ou de nouveaux uniformes. Mais il n’y a pas que les banques comme source de financement.
En effet, pour affronter le stress de cette période, certains parents s’organisent à travers des cotisations dans les associations encore appelées « tontines » ou des épargnes dites scolaires. D’autres par contre, préfèrent garder leur argent eux-mêmes. Judith Maïdjaw a choisi cette option. Elle a, pendant 12 mois, épargné 15000F par semaine, ce qui lui a permis de toucher 750 000F. « Une somme largement suffisante pour assurer à mes enfants une bonne rentrée scolaire. En effet, j’ai trois enfants en âge scolaire et avec cette enveloppe, je ne connais pas de stress », a-t-elle déclaré. Comme elle, Bertrand Zoa a aussi opté pour une épargne hebdo...