Moni Bilè : A la bonne sauce Makossa

Sa musique a bercé plus d’une génération et continue de raviver les cœurs des mélomanes. Moni Bilè est un artiste confirmé et vedette consacrée de la musique africaine. Cette icône doit son succès à la révolution tranquille du makossa dont il est le précurseur. Sa musique a inspiré plusieurs générations d'artistes et d'auteurs-compositeurs contemporains dans le microcosme du makossa. Moni Bilè, c’est 65 ans de vie sur terre et plus de 40 ans d’une carrière couronnée par une vingtaine d’albums sur le marché, célébrés le 12 août dernier à Douala. C’était à l’occasion d’un concert qui a réuni les ténors du makossa et les nouveaux visages de ce registre musical. Grâce à des titres comme « Bijou », « Makossa parade » et « Chagrin d’amour », il fait bouger les mélomanes aux quatre coins du monde. Adolphe Dieudonné Moni Bilè à l’état civil est aujourd’hui un artiste accompli.
Plein de charisme, d’élégance et toujours tiré à quatre épingles, l’auteur à succès de la chanson « Osi tapa lambo lam », sacré disque d’or en 1982, a plusieurs cordes à son arc dont celui d’auteur-compositeur, chanteur et musicien. Cela ne fait aucun doute, il a su inscrire son nom dans les cœurs de tous les mélomanes du makossa. Ayant œuvré à hisser la musique camerounaise au firmament, on ne saurait parler d’elle sans mentionner Moni Bilè. « Mes textes parlent de réalités quotidiennes, notamment tout ce qui concerne la société dans la vie courante. La musique n’est pas seulement une affaire de droits d’auteur. C’est plutôt le fait pour un artiste de signer un contrat avec son producteur dans le but d’avoir un certain pourcentage sur les disques vendus », confie-t-il.
Pour ce qui est de son succès, l’artiste se dit reconnaissant à Bébé Manga et Manu Dibango, les deux grosses pointures de la musique camerounaise de regrettée mémoire. « C’est grâce à eux que je me suis imposé sur la scène musicale. Manu Dibango m’a notamment soutenu dans mes prémices en Côte d’Ivoire. La génération Toto Guillaume et Aladji Touré...