Yougoslavie – Zaïre (1974) : les Léopards boivent la tasse

Minés par un malaise lié aux primes, les Zaïrois s’inclinent (0-9) le 18 juin en Allemagne.


Pour sa deuxième sortie à la Coupe du monde de football de 1974 en Allemagne, le Zaïre affronte la Yougoslavie. Une rencontre attendue par des millions de supporters zaïrois malgré la défaite enregistrée en entame contre l’Ecosse (2-0). Sauf que ce sera pire. Bien pire sur la pelouse Parkstadion de Gelsenkirchen. En 20 minutes, le Zaïre a déjà encaissé trois buts : Bajevic, 8e ; D zajic, 14e et Surjak, 18e. Et c’est précisément à la 20e minute que le gardien de but, Kazadi Muamba, quitte l’aire de jeu. Il met ainsi sa menace de « grève des arrêts » à exécution. Le staff technique dirigé par le Yougoslave Blagoje Vidivic est obligé de parer au plus pressé en alignant le remplaçant du portier titulaire. Celui-ci encaisse six buts. Ce 18 juin, le Zaïre perd finalement par 0-9, score le plus lourd de cette édition 1974, pour sa première participation à une phase finale de coupe du monde. 
En réalité, ce score est le reflet de l’ambiance qui prévalait dans la tanière des « Léopards » du Zaïre. « On ne voulait pas jouer ce match. On marchait sur le terrain. Visionnez les images, vous verrez », a confirmé l’attaquant Mayanga Maku dans les colonnes du journal français Libération. Une étrange attitude du Champion d’Afrique en titre, considérée comme une grande équipe du continent. D’ailleurs, à Kinshasa, on rêve grand dans ce pays où le football et la boxe sont des « causes nationales » pour le président Mobutu Sese Seko. C’est ainsi que le slogan à la Une des journaux et placardé dans les rues de Kinshasa n’est rien d’autre que : « La Coupe du monde : beaucoup de prétendants, une seule épouse, le Zaïre ». 
Sauf que les joueurs de la sélection ne sont pas contents. Ils continuent à jouer les matches,...

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