Pabé Mongo : 50 ans d’écriture décortiqués

Une contribution à l’avancée des sciences littéraires au Cameroun saluée avec ferveur par ses pairs et disciples. Le 17 novembre dernier, dans le cadre des 50 ans d’écriture de l’écrivain Pabé Mongo au Musée national de Yaoundé, l’ensemble du travail de cette plume de légende a été honorée à travers un hommage solennel du Pr. Faustin Mvogo, enseignant-chercheur des universités. Ces trois jours de célébrations ont atteint leur apothéose avec cette cérémonie organisée en présence du secrétaire général du ministère des Arts et de la Culture, représentant personnel du Minac, Jacques Blaise Kenne, et d’invités comme le ministre des Mines, Gabriel Dodo Ndoke. 
Par la voix du Pr. Faustin Mvogo, l’assistance est rentrée dans les profondeurs d’une carrière littéraire riche et longue d’un demi-siècle. Pour le Pr. Faustin Mvogo, Pabé Mongo, de son vrai nom Pascal Bekolo Bekolo, est un précurseur. C’est à lui que le monde académique doit l’introduction de l’enseignement scientifique et méthodique de la création littéraire dans les universités d’Etat. « L’objectif était de former une élite responsable grâce à l’analyse poussée de textes littéraires. Il s’agissait ainsi de transformer les étudiants en littérature en écrivains citoyens, capables autant de créer que d’organiser une pensée productive », soutient le Pr. Faustin Mvogo. Un processus salutaire, car de nombreux écrivains célèbres camerounais et d’ailleurs, sont issus de ce moule apprêté par Pabé Mongo. 
L’orateur du jour ne s’est pas arrêté à cette importante participation de Pabé Mongo à l’amélioration des sciences littéraires. Le deuxième point de son propos s’est concentré sur l’élaboration d’une théorie emmenée par Pabé Mongo, à savoir la Nouvelle littérature camerounaise, en abrégé, la Nolica. Elle étudie les méthodes employées par les acteurs de la littérature camerounaise, en même temps qu’elle met en exergue leur identité. La Nolica se veut le lieu de réconciliation de la littérature avec son environnement, ses lieux, ses hommes, en somme avec son âme d’...