Interview : « C’est un signal fort »

On assiste actuellement à la multiplication des points de vente Made In Cameroon. Quel peut en être l'impact sur la promotion des produits locaux ?
La meilleure manière de vulgariser notre savoir-faire serait que les dirigeants eux-mêmes commencent à prêcher par l’exemple, en consommant ce que nous produisons et ceci par l’achat de nos produits. Nous avons observé déjà cet aspect au sein de la Fédération camerounaise de football qui a pu faire confiance à un entrepreneur local pour habiller toute la sélection nationale et des acteurs locaux pour la distribution. La multiplication des points de vente et l’acte que je viens de décrire plus haut constituent un signal fort qui poussera les Camerounais d’ici et d’ailleurs à faire confiance aux producteurs du Made In Cameroon.

Quelle autre approche peut-on adopter pour mieux vulgariser les produits Made In Cameroon ?
La qualité des emballages reste un paramètre assez complexe compte tenu du fait qu’il n’y ait pas une forte présence sur le territoire national, des industries spécialisées dans la production d’emballages. Ce qui réduit le champ de possibilités aux promoteurs de marques car, les importer est parfois coûteux au regard des exigences des fournisseurs étrangers en ce qui concerne les quantités à prendre. Ce qui logiquement est l’une des raisons qui influence le facteur coût des produits. Les autres raisons sont nombreuses, à l’instar des coûts logistiques et du manque d’équipements de transformation pour optimiser le travail fait manuellement parfois. Le manque d’énergie et la main d’œuvre pas suffisamment formée font partie des griefs à relever. Enfin, il y a les charges fiscales et autres taxes qui influencent aussi le coût des produits. Résoudre ces problématiques demande un cadre d’affaires plus souple, des capitaux qui pourront être dirigés vers les acteurs proprement dit, la participation des opérateurs aux foires &a...