Riziculture, éducation : fructueuse méthode japonaise

Petite scène de jeu : Arakawa Nao, enseignante bénévole à l'école publique de Nkolbisson japonaise essaye en vain de déterrer une bouture de manioc. Pour réussir sa récolte, elle se fait aider par les élèves de la maternelle qui, jouant le rôle de grand-père, de mère ou de frère, la rejoignent au fur et à mesure à l’avant de la salle de classe qui tient lieu de champ. Et avec la force issue de cette union, Nao réussit à retirer la bouture du sol. Leçon : la famille est un socle sur lequel on s'appuie pour réussir. Malgré leur jeune âge (4-5 ans), ces élèves ont bien assimilé le message derrière la scène. C'est  en cela que se résume la méthode d'enseignement utilisée par la maîtresse Nao : pratique, illustrée à travers des outils à base de matériaux locaux, divertissants et ludiques. Cet apprentissage façon japonaise porte des fruits positifs, aussi bien chez les tout petits que chez leurs aînés du primaire tenus par Fujimoto Yoshiaki, un autre bénévole, enseignant de mathématiques et de musique. « Les enfants sont heureux d'avoir ces bénévoles comme enseignants. En plus d'être attachants, leurs méthodes favorisent un meilleur apprentissage et partant, un meilleur rendement scolaire », s'est réjoui Michel Manga Bidzogo, inspecteur d'arrondissement de l'Education de base de Yaoundé 7. 
Il s’exprimait ainsi dans le cadre d’une tournée de presse conduite mardi dernier par Tatsuki Sakai, chargé d’études économiques et de la coopération à l’ambassade du Japon au Cameroun. D’après lui, il s’agissait d’évaluer le service japonais pour la coopération à l’étranger, un programme de coopération technique qui vise à contribuer au développement socio-économique des pays en construction. De 2006 à 2022, 192 volontaires ont été affectés en tout dans différentes structures d’accueil au Cameroun.
Le Japon est également ...