Il faut une solution pérenne

Des réponses par intermittence, de nature à nous familiariser (finalement) avec les tas d’immondices et leurs odeurs répugnantes, tendent à se systématiser dans nos villes. Comme si le ramassage des ordures ménagères était une faveur ou ne s’imposait qu’à certaines périodes. Autant le dire, nous jouons un peu trop avec ces saletés. Jetant ainsi l’hygiène et la salubrité publiques à la poubelle. Certains coins de nos grandes métropoles mesurent désormais leur triste réputation par la hauteur et le périmètre qu’occupent les détritus. 
Le tableau est lugubre, et mérite d’être poli. Ceci passe sans doute par la correction et le renforcement du dispositif en matière de collecte et de gestion des ordures ménagères au Cameroun. En effet, la loi n° 74/23 du 05 décembre 1974 en son article 71 confère aux municipalités des compétentes en matière de collecte de transport et de traitement des ordures ménagères. C’est sur cette base qu’Hysacam, principale société privée de traitement de déchets ménagers au Cameroun, a signé un contrat de gestion avec 14 villes camerounaises. Mais il se trouve que le fonctionnement harmonieux de ce partenariat dépend d’un fort subventionnement de l’Etat. Ainsi, 85% des financements nécessaires à la gestion des déchets dans les principales villes du Cameroun sont injectés par les pouvoirs publics. Conséquence du faible niveau de recouvrement de la taxe communales relative à la gestion des ordures. 
A l’épreuve des faits, il est clair que cet apport de l’État ne peut pas constituer en soi une solution durable ; il est nécessaire de trouver un mode de financement plus pérenne. Non sans perdre de vue que, et c’est le paradoxe, les usagers sont désormais habitués à un service d’enlèvement des déchets ménagers de qualité, sans qu’ils soient toujours conscients du niveau des subventions apportées par l’Etat pour le financer. Certains experts pensent qu’une solution à explorer pourrait être la taxation à l’importation de tous les produits entrants, en fonction de ...