Patrimoine : la mémoire en clichés

« Engingilaye ? Ewese! Histoires ? Raconte! » C’est le thème de la première édition des Rencontres photographiques de Douala, les Repdoul, lancées le 10 janvier 2023 à l’Institut français du Cameroun (IFC), antenne de la cité économique. Ce thème spécifique rentre dans la thématique générale de la « mémoire », qui sera le fil conducteur, sur au moins cinq éditions, de la biennale organisée par Les Ateliers Kam’art. La mémoire est une composante de l’objectif des Repdoul rappelé par Max Mbakop, le coordonnateur : « Notre événement se veut panafricain. Il est temps que nous Africains puissions raconter notre histoire, retourner à nos racines pour fournir de la matière à transmettre à la jeune génération. » Un message porté par une quinzaine de participants photographes professionnels qui ont envoyé leurs œuvres depuis plusieurs pays : Mali, Sénégal, Burkina Faso, Congo... En termes de présence sur place, il y a bien entendu les Camerounais, mais aussi la Réunionnaise Magalie Grondin. 
Les Repdoul 2023, parrainées par le photographe franco-camerounais Samuel Fosso, veulent mettre en avant « une autre façon de voir et d’appréhender la photo, de raconter des choses » et « offrir une véritable plateforme aux photographes, surtout ceux qui veulent faire de la photographie d’art », explique Max Mbakop. Il insiste aussi sur la dimension archivistique des Rencontres : « Nous souhaitons éduquer tous les jeunes photographes qui pratiquent ce métier à comprendre que tout ne se résume pas seulement à chercher de l’argent. Ils ont aussi cette obligation envers eux-mêmes et envers la société de pouvoir réaliser un travail d’ordre collectif. Si nos anciens n’avaient pas fait ce travail, on n’aurait pas des photos d’archives comme on en a aujourd’hui. On ne saurait jamais, par exemple, à quoi ressemblait Douala d...