Décès de Martinez Zogo : le syndicat des journalistes se prononce

Ce mercredi 25 janvier 2023, les travailleurs de médias doivent se vêtir de noir pour marquer la journée de deuil en mémoire d’Arsène Salomon Mbani Zogo, plus connu sous le nom de « Martinez Zogo », chef de chaîne de la radio urbaine « Amplitude FM » et animateur de l’émission quotidienne « Embouteillages », brutalement assassiné. C’est l’une des six actions fortes annoncées hier 24 janvier par le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc). C’était lors d’une conférence de presse à Douala, deux jours après la découverte du corps en état de décomposition de M. Zogo dans la banlieue de Yaoundé.
D’autres actions listées par la présidente nationale du Snjc, Marion Obam, sont à retenir : des rencontres avec les ministres de la Justice, de la Communication et du Travail. Le Délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn) et le Secrétaire d’Etat à la Défense (Sed) en charge de la gendarmerie seront aussi rencontrés « pour crier la colère du Snjc et exiger une garantie pour la sécurité de ses membres. » Une séance de travail est annoncée avec la Fédération internationale des journalistes (Fij) pour organiser la riposte afin que l’assassinat de Martinez Zogo ne reste pas impuni. La présidente du Snjc n’a pas manqué d’inviter les acteurs de la société civile et les associations des travailleurs de médias au Cameroun à adhérer à une plateforme « pour que la construction du rapport de force soit solide ». Enfin, « le Snjc appelle le gouvernement du Cameroun à mener une enquête indépendante sur le meurtre de l’animateur et à s'assurer que les auteurs de ce crime odieux soient traduits en justice », a conclu la présidente nationale du syndicat.
En outre, le Snjc va demander aux propriétaires des médias qu'un moment « presse morte », écran noir et silence radio, soit organisé en mémo...