Production du lait : promesses montbéliardes

La distribution des vaches laitières de race montbéliarde sera, à coup sûr, l’un des catalyseurs du développement de la filière lait au Cameroun. C’est au total 495 génisses gestantes en provenance de France qui sont venues enrichir les effectifs du cheptel bovin du Cameroun. Ces vaches laitières acquises par le Projet de développement de l’élevage (Prodel), avec le soutien de la Banque mondiale, sont destinées au renforcement de la production du lait. C’est l’une des directives du chef de l’Etat qui avait évoqué cet aspect lors du comice agropastoral d’Ebolowa en 2011. Sur le terrain, les premiers résultats affichent une lueur d’espoir quant à la substitution du lait en poudre par celui produit directement par les animaux de haute performance. La première vague des montbéliardes distribuées en 2021 augure des lendemains prometteurs. L’impact du premier contingent de vaches laitières est perceptible sur la production nationale de lait au Cameroun. D’après le Dr Taïga, ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), la première promotion de 165 génisses a déjà contribué à plus de 250 mille litres de lait dans la production nationale.  
D'après le Minepia, qui faisait récemment le point de cette operation à la station zootechnique de Lougguéré, département du Mayo Louti, 750 000 litres de lait au moins, sont attendus dans un futur proche des trois contingents de génisses gestantes réceptionnées. Chaque animal de race montbéliarde peut produire 20 à 25 litres de lait par jour. Suffisant pour compenser le deficit laitier du Cameroun estimé à 130.000 tonnes environ par an ce qui emmene le pays à  investir plus de 32 milliards de F pour s’approvisionner en produits laitiers. Ce qui crée un déséqulibre de la balance commerciale. Néanmoins, le pays produit déjà un peu plus de 230.000 tonnes de lait par an.  
Le développement de la filière lait es...