Transport par taxi : les taximen pressés d’augmenter

François Tsanga et son épouse Mireille Ngounou ont vécu une situation inhabituelle ce 14 février à Yaoundé lorsqu’ils ont emprunté un taxi pour se rendre à leur lieu de service. En s’installant dans le véhicule, l’homme a signalé au chauffeur qu’il avait un billet de 1000 F, pour qu’à l’arrivée il n’y ait pas un problème de remboursement. Moussa, lui demande s’il a une somme de 100 F pour qu’il lui rembourse 500 F. Etonné, François commence à murmurer. Il fait des calculs dans sa tête, puis, demande si les tarifs de taxi ont changé. Car normalement, le tarif habituel est de 250 F par personne soit 500 F pour le couple. Un débat houleux commence alors entre le conducteur et les passagers. Le couple menace même de descendre parce que son budget ne permet pas de payer les 100 F supplémentaires. Un autre passager dans le même véhicule demande au taximan quand les prix de transport urbain ont changé. Moussa lui répond que c’est depuis le 7 février dernier. 
Seulement, cette date marque plutôt la concertation entre le gouvernement et les syndicalistes de transport sur la question. La rencontre ce jour-là avait effectivement débouché sur une entente entre les deux parties. Les nouveaux tarifs proposés pour soulager les conducteurs qui font face à l’augmentation du prix du carburant. En journée, le client doit débourser 300 F au lieu de 250 F, la nuit ce sera 50 F de plus, c’est-à-dire que le prix va passer de 300 F à 350 F. Les 3000 F qu’on payait pour une de course passe à 3500 F par heure et la nuit, l’usager doit payer 4000 F par heure. Mais jusqu’à ce jour, aucun texte du gouvernement n’a acté ces nouvelles dispositions. « Nous ne pouvons pas attendre parce que le prix du carburant a aussi augmenté de 100 F. En appliquant l’ancien tarif, je vais tourner à perte. Je ne peux donc par conséquent accepter cela », explique Moussa. 
Et la polémique suit son cours. Autre lieu hier, au march&eacu...