Emploi : qui fait les agences de placement ?

Le 9 février 2023, alors qu’il signait avec le Directeur général de la Cameroon Mining and Alumina Company (Camalco SA) une convention qui devait permettre à près de 800 jeunes de trouver un emploi dans le cadre du projet d’exploitation de la bauxite de Minim-Martap dans la région de l’Adamaoua, le Directeur général du Fonds national de l’Emploi (FNE) a fait une interpellation. Il appelait les entreprises de différentes catégories à prendre exemple sur la Camalco en ayant recours à ses services. « Profitez du service pour lequel vous payez chaque mois, 1% de votre masse salariale. Soyez exigeants envers nous, afin que vous obteniez la meilleure offre de service possible dans les délais, pour le bien de vos entreprises », affirmait- Camille Moute à Bidias. Si les entreprises ne vont pas toujours vers cette structure de placement, il en est de même pour les chercheurs d’emploi. Ces derniers ne s’inscrivent pas sur les bases de données. Résultat : quand bien même une offre se présente, le profil recherché n’est pas toujours disponible.
Cette réalité traduit bien un fait, une crise de confiance entre les deux parties: chercheurs d’emplois et structures de placement. A l’observation, les entreprises et chercheurs d’emploi ne vont pas toujours vers les cabinets de placement, définis comme des organismes public ou privé qui jouent le rôle d’intermédiaire entre les candidats à la recherche d’emploi et les entreprises en besoin de main-d’œuvre. Plusieurs raisons pourraient justifier cette situation. Il y a notamment l’absence de transparence, les coûts élevés de la procédure, l’absence de confiance des profils proposés, etc. Et pourtant, le Directeur général du FNE dit tout faire au niveau de son agence pour assurer la qualité de service mais aussi des résultats concrets à travers plusieurs programmes. « Au niveau du FNE, nous sommes allés très loin. Etant dans un pays à caractéristique économique comme le nôtre, nous ne sommes pas contentés de gérer les offres qu’apportent les entreprises et les personnes qui viennent s’inscrire, non. Nous avons créé des programmes dans tous les domaines d’opportunités d’emploi qui font que sur 1,300 million personnes environ que nous avons reçu au FNE 840.000 ont trouvé à un moment donné du travail», explique-t-il. 
Pour les diplômés de l’enseignement supérieur par exemple, il y a le programme emploi-diplômé (Ped-Ci) dont le but de faciliter l’insertion des jeunes...