Pangolin : les jeunes à l’école de la protection

Selon Jennifer Biffot, représentante de WildAid en Afrique francophone, pas moins de 8 tonnes d’écailles de pangolin ont été saisies dans les seuls aéroports internationaux de Douala et Yaoundé entre 2010 et 2020. La même indique que 2,7 millions de pangolins sont braconnés chaque année dans 14 pays africains. Les résultats d’une étude menée en 2022 par WildAid et le Groupe d’action de l’Afrique centrale contre la viande de brousse révèlent que 49% de consommateurs de viande de brousse à Douala et Mbalmayo affirment avoir mangé de la viande de pangolin au cours des 12 derniers mois.
La viande de pangolin est ainsi la deuxième forme de viande de brousse la plus consommée après le porc-épic. La même étude ressort que seuls 29% des personnes ayant pris part à l’étude savent  que le pangolin est une espèce intégralement protégée. Les jeunes constituent l’un des leviers que les pouvoirs publics et la société civile se sont engagés à actionner pour poursuivre la lutte contre le braconnage du pangolin. C’est dans ce sillage que la journée mondiale du pangolin a été commémorée ce 17 février au lycée Joss de Douala.
L’évènement, qui avait pour marraine la régionale des Enseignements secondaires du Littoral, Thamar Eboa Ndengue, s’est déroulé en présence de son homologue des Forêts et de la Faune, Séverine Adja Minkaranko, et de nombreux invités. Avec en ligne de front, les représentants de 12 clubs « Environnement » de divers établissements secondaires de Douala.
A travers des dessins en lien avec la thématique, les élèves ont passé des messages de sensibilisation en vue de la préservation de cette espèce menacée. « La jeunesse, c’est le fer de lance de la Nation. C’est eux qui vont porter ce combat. Nous sommes là pour les initier, les encadrer pour qu’ils prennent conscience de ce que la protection du pangolin est...