Revalorisation des salaires : c’est effectif

Samedi 25 février au quartier Omnisports à Yaoundé, des distributeurs automatiques de billets de banques installés dans ce lieu étaient assaillis par le clients. Rien d’inhabituel, seulement la majorité des clients encore dans les rangs trépignaient d’impatience à l’idée de confirmer ou non la revalorisation des salaires de 5,2% décidée par le gouvernement le 31 janvier dernier. C’était le principal sujet de conversation des clients regroupés dans rangs devant trois distributeurs d’une banque.  Le premier à le constater est Simplice Tassi, professeur de lycée. Il a eu un supplément de 7500 F. Pour lui, ce n’est pas grand-chose, mais, ce montant lui permettra d’acheter comme il le précise, trois bouteilles d’huile. Et ce sera ainsi tous les mois.  Célestin Evina, un autre fonctionnaire qu’on retrouve dans une file, indique qu’il a eu en plus, sensiblement le même montant, 7200 F.  Sans avoir déjà touché son salaire, il le sait après avoir consulté son solde sur son téléphone par le biais de l’application de sa banque. « Cet argent sera affecté à mes frais de transport, vu que je vais au bureau en moto. Ça va un peu pour moi, je ne me plains pas », dit-t-il. Deux autres agents expliquent qu’ils ne sont pas très sûrs que cette valorisation des salaires ait été appliquée dans leur salaire. D’après eux, avec les agios que la banque leur coupe, difficile de faire les comptes. « Je le saurai vraiment la semaine prochaine quand j’irai retirer mon bulletin de solde », indique l’un d’eux.  Bernadette P., autre agent de l’Etat dit avoir constaté une augmentation de 5000 F, qui selon elle sera affectée à une charge spécifique, notamment l’argent de poche de son petit-fils de 15 ans. 
Devant un autre distributeur au quartier Essos, Hilaire ne semble pas être content de son nouveau solde pourtant augmenté à hauteur de 18500 F. « Qu’est-ce que cette somme apportera à...