L’union fait la force

Le secteur privé camerounais nourrit de grandes ambitions. Et n’entend pas jouer les seconds rôles, dans le chantier de construction économique du Cameroun. Tout au contraire, les acteurs comptent bien jouer leur rôle de moteur de la croissance économique du pays, créateurs de richesses et d’emplois. C’est dans ce sillage qu’il faut situer le traité de fusion signé mercredi dernier à Douala, entre le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, et son alter ego Protais Ayangma de Entreprises du Cameroun (Ecam). L’objectif visé par cet acte est de rompre avec la fragilité du secteur privé, en le rendant plus fort, plus puissant, et capable de faire peser ses propositions dans les décisions gouvernementales. Il n’y a qu’à lire la loi de finances en cours pour se rendre compte que les idées émises par le secteur privé ont bien été intégrées. Ce qui signifie que ce secteur ne compte pas que pour du beurre.
Dans un récent rapport de la Banque mondiale sur le secteur privé camerounais, Sylvain Kakou, représentant régional de la Société financière internationale pour le Cameroun, soulignait qu’un « secteur privé plus fort aidera le Cameroun à mieux exploiter ses ressources naturelles et à offrir davantage de perspectives économiques à sa population en pleine croissance ». Ces propos tombent sous le sens. Car, faut-il le rappeler, pour la période 2020-2030, les besoins de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 sont chiffrés à 88000 milliards de F. De même, sur la période 2023-2030, le gap à combler est de 15 500 milliards de F. Qu’on se le tienne pour dit, le budget de l’Etat, à lui tout seul, ne saurait répondre à ces exigences. L’apport du secteur privé est, de ce point de vue, nécessaire. L’exemple de la Côte d’Ivoire est assez illustratif. L’enveloppe allouée au Programme national de développement 2021-2025 est estimée à 59000 milliards de F et la part du secteur privé est fixée à...