« Nous sommes là pour accompagner les communautés »

Dans l’évaluation de la situation alimentaire et nutritionnelle au Cameroun, l’un des facteurs gênants reste les chenilles légionnaires. Y a-t-il péril sur la production?
Quand nous parlons de sécurité alimentaire, c’est d’abord basé sur les céréales. C’est ça qu’on peut conserver, qu’on peut stocker. Les chenilles légionnaires attaquent d’abord les céréales en priorité. Ça veut dire que si les chenilles attaquent, l’Etat aura fait son travail en donnant des appuis aux producteurs, mais n’aura pas de récolte. Généralement, elles s’attaquent à la plante quand celle-ci est encore fragile et il n’y a donc pas la production. S’il n’y a pas la production, ça veut dire que le premier pilier de la sécurité alimentaire est attaqué. Ces chenilles sont un véritable problème parce qu’elles ont une capacité de se propager plus rapidement quand la température est favorable. Le Minader a mis en place une stratégie de réponse rapide. Nous avons des brigades phytosanitaires dans toutes les délégations régionales. A chaque fois qu’il y a apparition des chenilles, les équipes sont mobilisées pour apporter une réponse rapide. 
Qu’est-ce qui est envisagé pour les populations en situation de crise ?
L’Etat a mis en place une politique d’accompagnement des populations. Pour celles en situation d’urgence, les partenaires tels que le Programme alimentaire mondiale, la FAO, le ministère de l’Administration territoriale interviennent pour un appui en aliments. Le gouvernement est aussi dans les activités de relèvement, donc nous accompagnons les populations en crise à travers les semences, l’appui en intrants agricoles, la formation, la vulgarisation. Il y a plusieurs programmes au ministère qui sont des réponses du gouvernement. Nous mettons aussi en place le plan de réponse national aux crises alimentaires où tous les ministères sont impliqués. Donc dans l’urgence, il y aura des distributions alimentaires pour les populations en urgence. On les ramène d’abord à la surf...