Communications électroniques : la brouille persiste

« Mode avion » est le nom de baptême du mouvement de protestation que les usagers de la téléphonie mobile ont choisi pour exprimer, depuis quelques jours, leur ras-le-bol, face à la qualité de service qui se détériore au fil du temps. Un mouvement qui veut que tous les jours, entre midi et 14h, tous les téléphones portables soient mis en mode avion afin que le détenteur ne soit pas en mesure d’opérer la moindre transaction. Et pour passer le message, les réseaux sociaux et même les messageries instantanées ont été mis à contribution. Ceci afin d’amener les opérateurs de téléphonie mobile à revoir la qualité de service, mais aussi le coût des services. C’est que, depuis plusieurs mois, voire années, de nombreuses plaintes fusent, quant à la qualité de service. Des jours entiers sans accès convenable au mobile (appels, messages, internet), en cette ère de la communication que certains qualifient déjà de « 5G », c’est intenable. Des sommes importantes dépensées pour avoir accès à ces différents services, c’est difficile pour beaucoup. La multiplicité des offres promotionnelles dans lesquelles les abonnés se perdent, au point de ne plus savoir exactement ce qu’ils paient. 
Pourtant certains abonnés camerounais de la téléphonie mobile vivent et revivent cette désagréable expérience de façon récurrente. Ces difficultés à passer des appels ou à accéder à Internet mobile avec le lot d’activités qui va avec, quel que soit le terminal utilisé. A l’origine généralement, un problème avec la fibre optique. Et cela peut être de divers ordres. L’équipement peut être sectionné, par accident ou vandalisme. Le contrat entre le fournisseur et ses clients peut être rompu ou en ballotage… Mais dans tous les cas, c’est le consommateur qui trinque. Car même sans savoir ce qui est à l’origine de la situation, il en subit les conséquences, parfois dans un silence énorme. A la limite, les opérateurs peuvent faire parvenir des sms, évoquant, sans plus de détail, un problème technique en cours de résolution. 
Les conséquences de ces incidents et autres différends sont énormes pour les abonnés et pourraient se chiffrer, sur le plan économique, en milliards de francs. Parce que les rendez-vous d’affaires manqués, les transferts d’argent inaboutis, les diverses opérations en ligne, via son téléphone portable, qui n’ont pas pu être réalisées, etc. 
Il est donc temps que tous les maillons de la chaîne s’accordent pour offrir une continuité de service sans pareille aux Camerounais. Surtout que des technologies existent, permettant qu’on ne soit pas exclusivement attaché à la fibre optique. Ces opérateurs qui se font sans aucun doute de gros bénéfices, notamment dans les crédits d’appels et Internet siphonnés, peuvent investir dans des r&e...